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Accompagnant éducatif et social : missions, formation et débouchés professionnels

Accompagnant éducatif et social : missions, formation et débouchés professionnels

Accompagnant éducatif et social : missions, formation et débouchés professionnels

Un métier du cœur : l’accompagnant éducatif et social, pilier de l’humain

Imaginez un métier où chaque geste, chaque parole, chaque présence peut transformer profondément le quotidien d’une personne vulnérable. C’est toute la richesse du rôle d’Accompagnant Éducatif et Social, plus communément appelé AES. À mi-chemin entre le soutien moral, l’accompagnement physique et le lien social, cette profession discrète mais essentielle est un véritable moteur de dignité et d’autonomie pour des milliers de bénéficiaires.

Mais qu’englobe vraiment ce métier ? À qui s’adresse-t-il ? Quels sont les chemins pour y accéder ? Et surtout : quelles perspectives pour ceux qui choisissent cette voie profondément humaine ? Allez, on vous emmène dans les coulisses d’un métier où l’on travaille avec son cœur… et toute sa tête.

Missions : quand l’humain devient la plus belle des vocations

L’AES travaille aux côtés de personnes en situation de handicap, de dépendance liée à l’âge ou de fragilité psychologique ou sociale. Son but ? Permettre à chacun d’eux de vivre avec la plus grande autonomie possible, dans le respect de leurs choix et de leur dignité.

Ses missions peuvent varier selon les structures, mais elles s’articulent autour de trois grands axes :

Le terrain est vaste, et chacun peut trouver sa voie selon ses affinités. Certains AES choisissent de s’impliquer auprès d’enfants en situation de polyhandicap, d’autres préfèrent la relation construite dans le temps avec une personne âgée dépendante. Là encore, pas de parcours unique, mais une multitude de possibilités pour se sentir utile… pleinement.

La formation : un diplôme reconnu, accessible après le bac (ou pas)

Pour exercer en tant qu’AES, il faut obtenir le Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social (DEAES). Ce diplôme de niveau 3 (anciennement niveau V) est accessible sans prérequis de diplôme, bien qu’il soit fortement conseillé d’avoir au moins un niveau CAP ou bac pro du secteur sanitaire et social (comme le bac pro ASSP — le compagnon de route évident), ou encore un BTS dans la filière médico-sociale pour une spécialisation future.

La formation dure en moyenne de 10 à 24 mois, selon le profil et le rythme choisi (formation initiale, reconversion, alternance…). Elle se structure autour de deux grands blocs :

Petit bonus : pour les personnes issues d’un parcours professionnel proche (comme les aides-soignants ou auxiliaires de vie), il est possible d’accéder à une validation des acquis de l’expérience (VAE) pour obtenir tout ou partie du diplôme.

Zoom sur les trois spécialités de la formation AES

Depuis la réforme de 2016, le DEAES propose trois spécialités, permettant d’ajuster son parcours aux réalités du terrain :

Envie de toucher à tout ? Pas de problème ! Une fois diplômé, il est possible de se former à une autre spécialité sans avoir à tout recommencer. La carte de la polyvalence… dans votre poche.

Et après ? Les débouchés professionnels et perspectives d’évolution

Avec un contexte de vieillissement de la population, de développement des politiques d’inclusion, et de besoins constants en structures médico-sociales, inutile de faire durer le suspense : le secteur recrute à tour de bras.

Que ce soit dans la fonction publique hospitalière, territoriale, ou dans le tissu associatif et privé, les employeurs ont besoin d’AES formés, impliqués et humains. Et les taux d’insertion sont excellents : près de 90 % des diplômés trouvent un poste dans les mois qui suivent leur formation.

Mais l’horizon ne s’arrête pas là. Avec la motivation et parfois quelques formations complémentaires, un AES peut évoluer vers d’autres métiers :

On vous l’avait dit : un pied dans la porte peut rapidement devenir un escalier vers de belles évolutions.

Un métier riche de sens, mais exigeant

Si l’on devait résumer le métier d’AES en un seul mot, ce serait peut-être proximité. Avec les personnes accompagnées, bien sûr, mais aussi avec les familles, avec les collègues, avec la réalité sociale.

Et comme dans toute relation humaine approfondie, il y a des moments de joie intense (un sourire retrouvé, une autonomie gagnée, une confiance établie), mais aussi parfois de la tristesse, de la fatigue, de la frustration.

Mais ce qui ressort, presque toujours, c’est le sentiment d’utilité, de faire la différence. Dans un monde où nombreux cherchent du sens à leur travail, celui-ci en est littéralement nourri.

Pour qui est ce métier ? Et comment savoir si c’est fait pour moi ?

Pas besoin d’avoir le bac S ni d’être un expert en biologie ou en littérature pour devenir AES. Le socle, il est ailleurs : empathie, patience, bienveillance, sens de l’écoute, et capacité à travailler avec des publics pluriels.

Une petite anecdote : Clara, 19 ans, bac pro ASSP en poche, n’est pas sûre d’elle au moment d’entrer en formation AES. “J’avais peur de ne pas être à la hauteur, surtout face à des personnes en situation de handicap lourd.” Un an plus tard, elle est embauchée dans un IME et ne changerait de métier pour rien au monde : “Quand un ado que je croyais indifférent m’a dit un jour ‘tu m’aides à me sentir normal’, j’ai su que j’étais à la bonne place.”

Alors, si vous vous reconnaissez dans ces valeurs, si vous aimez travailler dans l’humain, si vous avez envie d’agir concrètement… pourquoi ne pas tenter l’aventure ?

En résumé, le métier d’Accompagnant Éducatif et Social n’est pas qu’un emploi : c’est une vocation, parfois un engagement, souvent un tournant de vie.

Et s’il était aussi celui qui allait révéler le meilleur de vous-même ?

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